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Question 1

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Réponse(s) : TOUTES

Loin de se réduire à un type d’habitat homogène, le lotissement par exemple, le périurbain peut prendre une grande diversité de formes : plus ou moins densément peuplé, composé de villages, bourgs et petites villes, de zones résidentielles, de champs ou de forêts, d’espaces commerciaux ou dédiés aux loisirs…

La périurbanisation est un phénomène mondial. On la rencontre dans tous les pays développés mais elle ne fait pas l’objet d’une définition unique. S’il fallait retenir un point commun, on dirait que le périurbain est un espace sous influence des villes où les mobilités domicile-travail entre communes sont relativement élevées. En France, à partir de la définition de l’Insee, on peut considérer comme périurbaine toute commune dont au moins 40 % des actifs résidents se rendent pour leur travail dans un ou plusieurs pôles urbains de 1 500 emplois ou plus. On parle ainsi de couronnes périurbaines et de communes multipolarisées.

 

 

Question 2

Le périurbain est synonyme de « France moche »…

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Ne se prononce pas

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Réponse(s) : NE SE PRONONCE PAS

L’expression ne peut que diviser car sous couvert esthétique, elle s’apparente en fait à un jugement de valeur. Or, plus de 30 % de la population française réside aujourd’hui dans le périurbain, tel que défini par l’Insee, et considère que ses aménités (un espace ouvert et sain, loin de la densité et de la pollution urbaine, proche de la nature…) sont particulièrement attractives. Par ailleurs, il existe dans le périurbain une grande variété de situations où l’urbanisme et l’architecture sont de plus ou moins grande qualité et plus ou moins bien intégrés sur le plan paysager. Il n’y a donc pas de généralisation possible. On peut a contrario effectivement s’interroger sur la qualité esthétique et l’impact sur les paysages de nombreuses zones commerciales hors-sol, d’entrées de ville banalisées, de lotissements constitués de maisons toutes identiques, etc.

 

 

Question 3

Le périurbain est l’espace qui connaît la plus forte progression démographique depuis 30 ans…

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Réponse(s) : VRAI et FAUX

Vrai. Si l’on considère le taux de croissance démographique entre 1990 et 2011 (+ 8,1 % à l’échelle nationale), ce sont les espaces périurbains qui ont enregistré les plus fortes progressions de leur population représentant jusqu’à + 16,6 % dans les couronnes situées autour des pôles d’emplois de plus de 10 000 habitants. La population augmente également dans les communes isolées hors d’influence des pôles mais de manière moins soutenue (+ 4,0 %).

Faux, si l’on considère l’augmentation du nombre d’habitants sur la même période, ce sont les villes qui ont gagné le plus d’habitants depuis 1990 : + 2,1 millions d’habitants dans les grands pôles (+ 5,7 %), + 2 millions d’habitants dans leur couronne (+ 16,6 %), + 765 000 habitants dans les communes multipolarisées (+ 11,2 %) et + 12 065 habitants dans les communes isolées, hors d’influence des pôles (+ 4,0 %).

Il n’est pas simple de quantifier précisément le phénomène sur la durée. Les espaces ruraux d’hier se transforment progressivement avec l’arrivée de nouvelles populations et deviennent périurbains. La population périurbaine évolue en fonction des flux démographiques (naissances, décès et migrations résidentielles) mais également des ajustements successifs du zonage statistique.

Question 4

Plus que tout autre espace, le périurbain accueille de nombreux ménages avec enfants…

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Réponse(s) : VRAI

Le taux de ménages constitués d’un couple avec au moins deux enfants est très supérieur dans le périurbain à ce qu’il est partout ailleurs. Il dépasse fréquemment 20 % dans les couronnes périurbaines quand il représente en moyenne 16 % des ménages en France métropolitaine. Il atteint même des pics très élevés dans certaines communes (> 36 %). Ce phénomène correspond au parcours de vie de nombreux couples qui font le choix, de s’établir dans le périurbain pour y fonder une famille et disposer des conditions qu’ils estiment plus appropriées pour y élever leurs enfants (prix du logement plus abordable qu’en centre-ville, logements individuels, cadre de vie plus « vert »…).

De fait, le périurbain est un espace plutôt jeune en raison de la présence élevée d’enfants en bas âge, d’adolescents et de jeunes couples. Dans une société vieillissante, il est l’un des rares espaces qui compte plus de trois jeunes (< 20 ans) pour deux personnes âgées (> 60 ans). Pour autant, il ne faut pas sous-estimer le phénomène de vieillissement qui commence à se faire sentir notamment dans les espaces périurbains les plus anciens.

 

 

Question 5

Les espaces périurbains ont avant tout une vocation résidentielle…

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Réponse(s) : FAUX

Certes, le périurbain est un espace à dominante résidentielle dans la mesure où l’habitat notamment individuel y est surreprésenté. Au niveau national, seuls 11,2 % des emplois se localisent dans les couronnes des grandes aires urbaines contre plus de 70 % dans les grands pôles. Cela correspond à une tendance lourde de l’économie mondialisée où les activités économiques se concentrent dans les pôles urbains. Les périphéries des villes facilement accessibles se spécialisent dans une fonction résidentielle.

Mais le périurbain n’est pas pour autant un espace improductif. S’y développe une économie résidentielle, autrement dit des activités liées à la présence d’habitants navetteurs exerçant un emploi dans les pôles urbains, de retraités et de touristes. En plus de l’économie résidentielle constituée de ces commerces de détail, services à la personne, etc., il faut encore ajouter d’autres secteurs comme l’agriculture qui occupe une part importante du foncier des espaces périurbains (> 50 %), les services, l’énergie (parcs éoliens…), le numérique (présence d’espaces de télétravail ou de data centers), etc. Le périurbain peut même s’avérer un espace particulièrement innovant.

 

 

Question 6

Le pavillon avec jardin est la forme d’habitat dominante dans le périurbain…

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Réponse(s) : VRAI

Symbole du périurbain, le pavillon avec jardin, correspond bien à une réalité puisqu’il correspond à plus de 4/5 des résidences principales dans les couronnes périurbaines. Entre 1992 et 2003, la surface occupée par l'habitat individuel a augmenté quasiment partout en France (> 10%) et très fortement dans les régions du sud et à l’ouest (> 30 %). Pour autant, ce n’est pas la seule forme architecturale que l’on y trouve. L’habitat y est plus diversifié qu’on le suppose (maisons des années 1930 à 1960 pour les plus anciennes, fermes rénovées, chalets, yourtes, bungalows, petits collectifs coopératifs…) et des approches innovantes s’y développent pour répondre à certains enjeux par exemple en matière de sobriété énergétique (isolation thermique, pose de panneaux photovoltaïques, conception de maisons passives…).

Il faut prendre en compte le mouvement de densification entamé depuis plusieurs dizaines d’années qui touche les couronnes périurbaines les plus proches des villes et qui se traduit par la production de résidences de petite taille par démolition‑reconstruction ou la construction de maisons individuelles en fond de parcelle après division cadastrale.

Question 7

Pour se déplacer dans le périurbain, la voiture est le moyen de transport privilégié…

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Réponse(s) : VRAI

D’abord parce que le mode de vie périurbain est très lié aux pratiques de la société de consommation qui valorise la voiture individuelle en en faisant un symbole de liberté et d’émancipation individuelle. Ensuite parce que la densité de population relativement peu élevée dans le périurbain limite les possibilités de déploiement de transports en commun. Si le taux d’équipement en voiture est particulièrement élevé dans les communes périurbaines (il peut fréquemment dépasser les 90 % contre 75 % ou moins dans les pôles urbains), c’est parce qu’elle reste la plupart du temps le seul mode d’accès aux lieux de travail, de services, de commerces ou de loisir.

Le périurbain se caractérise par ailleurs par un taux d’activité des femmes particulièrement élevé (entendu comme le nombre de femmes actives de 15 à 64 ans sur le nombre total de femmes de 15 à 64 ans).  Alors que ce taux se situe à 70 % au niveau national, il est de 72,5% dans les espaces périurbains. Les conjoints travaillant fréquemment sur des sites différents, les ménages périurbains font le choix ou sont contraints de posséder deux véhicules ou plus. Le taux de détention de plusieurs véhicules pour les ménages périurbains peut dépasser 50 % dans certaines régions.

La montée en puissance des préoccupations du développement durable ou de transition écologique ainsi que les contraintes financières (le poste transport représente un montant élevé dans le budget des ménages périurbains) entraînent cependant l’apparition de solutions alternatives à l’automobile qu’il s’agisse du covoiturage, de la motorisation électrique ou du développement des mobilités douces ou à une limitation de certains déplacement (télé-activités…).

 

 

Question 8

Le périurbain correspond à un choix résidentiel par défaut, faute pour les ménages d’un niveau de revenu suffisant…

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Les espaces périurbains sont attractifs pour une grande partie de la population qui y trouve un cadre de vie agréable et tranquille, des surfaces habitables plus grandes qu’en ville, une proximité immédiate avec la nature ou la campagne (plans d’eau, forêts, champs…) et la possibilité de devenir propriétaire d’un bien. Les propriétaires sont nombreux dans les espaces périurbains où ils occupent fréquemment plus des trois quarts des résidences principales.

Le choix d’habiter le périurbain peut apparaître dans certains cas contraint si l’on considère qu’une partie des personnes se sont implantées dans le périurbain du fait que leur budget ne leur permettait pas d’accéder à un bien équivalent ou qu’ils auraient pu accepter en ville.

De fait, il y a une grande hétérogénéité de situations sociales et économiques dans le périurbain. De manière simplifiée, plus on se trouve à proximité des villes, plus le niveau de revenu des ménages est important. Les revenus sont même généralement plus élevés dans la périphérie périurbaine que dans le pôle central lui-même. Et plus on s’en éloigne, plus le niveau de revenu des ménages diminue. On observe ainsi l’apparition de poches de pauvreté et de situations de relégation sociale particulièrement préoccupantes dans certaines franges périurbaines et espaces ruraux éloignés.